Les ateliers de lecture vivante

Les ateliers de lecture vivante

Un concert de mots, un orchestre de paroles

Photo © Ernesto Timor
Lire, c’est d’abord donner — ou plutôt restituer — au texte sa dimension musicale.
(Hubert Nyssen, Éloge de la lecture.)

À travers la lecture à voix haute, nous espérons entraîner les lecteurs dans une danse des mots, où le sens se confond avec la musicalité du texte, avec sa rythmique, son tempo, ses saillies. Il s’agira donc, à partir d’une matière textuelle proposé par les participants, la structure d’accueil ou la compagnie, de prendre conscience du dialogue qui s’opère entre les mots tels qu’ils se présentent à notre intelligence et les «  entre-lignes  » ces espaces de conjonction qui fusionnent l’esprit de l’auteur et celui du lecteur.
Nous tenterons à travers les ateliers de faire apprentissage des outils de base de la lecture à haute voix (diction, timbre, tonalité, énergie, respiration…) pour aller vers le spectacle de la parole, sa magie, son mystère, son vaste silence, sa beauté indicible, tout particulièrement en travaillant la circulation de la parole entre les participants, faisant appel aux concepts de polyphonie, chœur, brouhaha, écho, récitant.

 

Dans les ateliers de lecture vivante, deux temporalités se distinguent : la pratique de la lecture d’une part et la transformation de cette oralité en une lecture créative d’autre part.

PREMIER MOUVEMENT :  LA LECTURE À VOIX HAUTE
Dans ce premier temps, il s’agit de se mettre d’accord sur le texte à dire : le choix d’un auteur, d’un thème, d’un texte défini ou d’un texte-matériau ? Le groupe se met au travail, chacun apporte sa contribution en proposant des textes au collectif, ils sont lus à haute voix ; c’est aussi le moment du travail technique sur la voix, l’apprentissage du solfège de la lecture.
À ce stade de l’atelier, nous aurons ensemble déterminé les médias utilisés pour la restitution : théâtre frontal ou déambulation, lecture musicale, acoustique ou amplifiée, enregistrement d’un récit sonore, toutes les formes sont possibles, chacune apporte sa spécificité et nécessite une approche particulière.

DEUXIÈME MOUVEMENT : DE LA LECTURE À LA CRÉATION
Il s’agit d’inventer, à partir des textes retenus, une forme spectaculaire destinée à se présenter en public, qui formera la caisse de résonance de l’atelier.
Un axe fort du travail de transmission sera de donner voix à l’émotion en germe dans le texte, au-delà de toute forme de prosélytisme ou de pédagogie un peu appuyée.
Par la musique, l’enregistrement et le mixage, ­l’alternance des textes monologues et polyphoniques, le parlé-chanté, le travail de spatialisation (sur une scène ou dans l’espace public), nous chercherons ensemble les voies et les voix d’une lecture sensible, où l’intimité du lecteur, son expérience de vie et son instinct, font écho au message contenu dans l’œuvre de l’écrivain, au risque de dévier un peu de son intention première pour proposer une lecture audacieuse et inventive.

Ces ateliers se destinent aux amateurs et curieux de la langue, aux établissements scolaires (lycées, collèges, primaires), aux structures socioculturelles, aux milieux associatifs, aux bibliothèques…
Ils se pratiquent sur le site de l’organisateur et/ou en divers endroits nécessaires au travail de mise en forme (spectacle vivant, récit enregistré, lecture dans l’espace public), par tranches de 2 ou 3 heures, pour une durée totale de 10 à 30 heures.

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